Choisir la vie, choisir un boulot, choisir une carrière, choisir une famille, choisir une putain de télé a la con, choisir des machines a laver, des bagnoles, des platines lasers, des ouvres boites électroniques, choisir la santé, un faible taux de cholestérol et une bonne mutuelle, choisir les prêts a taux fixe, choisir son petit pavillon, choisir ses amis, choisir son survêt et le sac qui va avec, choisir son canapé avec les deux fauteuils le tout a crédit avec un choix de tissus de merde, choisir de bricoler le dimanche matin en s'interrogeant sur le sens de sa vie, choisir de s'affaler sur ce putain de canapé et s'abrutir aux jeux tv en se bourrant de macdo, choisir de pourrir dans un hospice et de finir en se pissant dessus en réalisant qu'on fait honte aux sales mioches qu'on a pondu pour qu'ils prennent le relai, choisir son avenir, choisir la vie. Pourquoi je ferai une chose pareille ? J'ai choisi de pas choisir la vie, j'ai choisi autre chose.

Vous est-il dejà arrivé d'avoir des regrets? Regrets non pas de la façon d'avoir vecu mais regret du monde où l'on a vu le jour. Incompréhension... Comment en est-on arrivé à tuer des milliers de personnes au nom d'une guerre sainte? Pourquoi tant d'explosions injustifiées, tant de veuves et de petits orphelins? Est-on obligé de faire la guerre pour survivre? J'entend les informations tout les week end depuis une quinzaine d'années maintenant et rien de tout cela n'a changé, je me demande même si la guerre ne fait pas partie de l'espece humaine, après tout elle a surement vu le jour en même temps que les premiers représentants de la lignée humaine. La religion, la foi... N'est elle pas en raport avec la religion cette guerre inébranlable? Le pouvoir... Et, pour ce qui est de l'actualité, on nous bourre le crâne du "mal" oriental quand on camoufle tout un complot pour l'accès au pouvoir. L'argent...

Il y a des hommes sans villes, ne nous sommes nous jamais demandé ce que serait une ville sans hommes? Livrée à elle même...
M'approchant de l'obscurité d'un ruelle, j'entrevus une poubelle, adosée aux murs douteux d'un imeuble désaffecté, s'égayant vraisemblablement du cliquetit insessant de la cage d'escalier qui lui fesait face. Au delàs de cette ruelle une bouche d'égout fumante temoignait d'elle seule du souffle imperturbable d'une aglomération dégarnie. Je vis de là la vapeur se perdre dans la brume glaçée de cette nuit d'hiver enmenant avec elle le soupçon d'existence qu'il lui restait...